Histoire | Sri Lanka

Sri Lanka, histoire /2Aperçu historique du Sri Lanka, de la Préhistoire à l'Indépendance

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Ce thème comprend trois articles :

1) L’île de Sri Lanka dans les textes anciens : mentions, descriptions, récits de voyages

2) Aperçu historique du Sri Lanka, de la Préhistoire à l’Indépendance

3) Le Triangle culturel du Sri Lanka et quelques autres sites intéressants : aperçu architectural et artistique

A eux trois, ces articles donnent une idée du passé de cette île exceptionnelle et peuvent permettre de mieux comprendre son présent.


 Aperçu historique du Sri Lanka, de la Préhistoire à l’Indépendance

Le développement historique de l’île de Sri Lanka a été déterminé par quelques facteurs-clés :

. sa position au milieu de l’Océan indien, qui en a fait une médiatrice entre Orient et Occident;

. sa proximité de l’Inde, dont elle a subi les influences culturelles, religieuses et politiques;

. le contraste entre le pouvoir endogène et la présence colonisatrice européenne dès le XVIe. s.

L’île, qui s’étend sur 65’610 km2, est subdivisée historiquement en quatre régions : Jaffna au Nord; Rajarata au Centre-Nord; Malaya Rata au Centre et Rohana au Sud.

Sa position-clé à l’entrée du Golfe de Bengale, en fait depuis l’Antiquité un centre important dans le commerce Est-Ouest.

Il suffit de relire descriptions et récits de voyages sur le Sri Lanka pour s’apercevoir que depuis l’Antiquité, l’île est connue pour ses richesses en épices (cannelle, poivre), bois précieux (sapan, aloès) et gemmes (saphirs, rubis, topazes, améthystes, lapis-lazuli, etc.); la noix de coco, les animaux sauvages (éléphants, tigres, etc.) sont aussi fréquemment mentionnés. Ce sont surtout ses épices et gemmes qui ont éveillé, dès le XVIe s., la convoitise des colonisateurs européens.

Grâce aux nombreux textes anciens qui nous sont parvenus, notamment les trois grandes chroniques en pali, Dipavamsa (IVe siècle avJC), Mahavamsa (rédigée au IV ou VI s. apJC, couvrant la période de 543 av. JC à 361 apJC) et Chulavamsa (de 361 à 1815), nous avons une bonne idée de l’île et de son devenir. Une autre source précieuse est la chronique du moine bouddhiste chinois Fa Hsien (Faxian), qui a visité Sri Lanka entre 402 et 404 apJC. Il a transcrit les livres sacrés bouddhistes, inconnus en Chine, et décrit le Sri Lanka avec précision et beaucoup de détails. Il a assisté à la Perahera de Kandy et attesté la présence sur l’île de marchands arabes et chinois.

D’autre part, Sri Lanka, depuis l’Antiquité et jusqu’au XVIe siècle, a fait l’objet de nombreux récits de voyages, mentions et descriptions de la part d’auteurs grecs et romains, puis italiens, arabes, iraniens, arméniens et catalans. Le nom de l’île a changé à travers les siècles : Ratnavipa, Jazirat-al-Yakut, Ya-ku-pao-shi, Ilam, Lanka, Tambapanni, Taprobane, Sihaladvipa, Sarandib, Seilla, Zeilao, Ceylan, Ceylon, pour redevenir Sri Lanka après 1948.

Sri Lanka : la Préhistoire

Les Chroniques ne parlent pas de la Préhistoire; le moine chinois Fa Hsien dit qu’à l’origine, Sri Lanka « n’avait pas d’habitants humains, mais était occupée seulement par des esprits et des nagas1, avec lesquels les marchands de divers pays faisaient le commerce ». Par comparaison avec l’Inde voisine, on suppose que l’homo sapiens fit son apparition dans l’île vers 500’000 avJC.

L’âge de la pierre est représenté par la culture de Balangoda (5’000 av. JC). L’homme de Balangoda était présent sur l’île entière et vivait dans des grottes; pendant le Néolithique, il pratiquait une agriculture rudimentaire et connaissait le feu. Les Balangodiens étaient australoïdes : ce sont les aborigènes chasseurs-cueilleurs Vedda, qui leur ressemblent le plus. Refoulés par les Aryens vers 500 avJC, ils se sont repliés sur les forêts pluvieuses du Centre de l’île.

Le Sri Lanka : la colonisation légendaire

Selon Mahavamsa, l’histoire du Sri Lanka commence au Ve avJC, avec l’arrivée dans l’île de Vijaya, banni du Royaume nord-indien de Sinhapura par son père, le roi Sihabahu. Accompagné de 700 personnes, Vijaya aurait débarqué près de Puttalam, épousé une princesse locale et couronné roi. Plus tard, il aurait invité son jeune frère pour lui succéder; celui-ci aurait envoyé à sa place son fils cadet Pandunasu Deva, qui aurait débarqué au Nord-Est avec 32 compagnons et aurait également été couronné roi.

Le Sri Lanka classique : la première colonisation

Des marchands indo-aryens pratiquant le cabotage le long des côtes de l’Inde de l’Est semblent s’être établis sur l’île dès le Ve avJC. Après avoir absorbé ou refoulé les aborigènes Vedda, ils auraient établi un royaume à Upatissagama où régnait la dynastie des Vijaya. D’autres groupes traversèrent l’île et s’y établirent en fondant leur capitale à Mogama. Ces nouveaux arrivants indo-aryens étaient organisés par tribus, dont la plus puissante était celle des Sinhala. Leurs colonies se trouvaient toutes en zone sèche, où ils cultivaient le riz; ils introduisirent sur l’île l’usage du fer. La nécessité de disposer d’un approvisionnement régulier en eau pour leurs cultures les poussa à créer un système d’irrigation basé sur un réseau de canaux, digues et réservoirs. Ces habitants sont peu connus, mais des traces écrites datant de 250 avJC confirment leur présence.

Le Sri Lanka classique : les origines du bouddhisme

Le thème central des chroniques sri lankaises porte sur le rôle historique de l’île en tant que forteresse du monde bouddhiste, ce qui a amené les chroniqueurs à synchroniser le début de la dynastie Vijaya avec l’accession au paranirvana2 du Bouddha. Cela a créé le mythe historique le plus puissant du Sri Lanka, à savoir l’union intime entre le pays, la race et la foi bouddhique. C’est aussi pour cette raison que la culture sri-lankaise n’est pas une simple variante de celle de l’Inde.

Les premiers Aryens ont pratiqué le brahmanisme, mais déjà en 100 avJC, le bouddhisme était solidement implanté dans l’île. Selon le Mahavamsa, durant le règne de Devanampiya Tissa (250-210 avJC) le fils du roi indien mauriya Asoka, Mahinda, aurait apporté le bouddhisme au Sri Lanka. Cette mission aurait été décidée par le 3e Concile bouddhiste de Pataliputra (250 avJC), le même qui connut la scission entre les courants théravada (Petit véhicule) et mahayana (Grand véhicule).

Mahinda fut suivi par sa soeur Sanghamitta, qui envoya une bouture de l’arbre de la Bodhi3 à Tissa et créa l’ordre des moniales bouddhistes au Sri Lanka. Des liens solides s’établirent entre les rois du Sri Lanka et Asoka, et le bouddhisme se diffusa dans l’île tout entière. En un siècle et demi, les rois d’Anuradhapura purent unifier les divers royaumes existant à Sri Lanka à leur profit.

Le Sri Lanka classique : l’influence dravidienne

On ignore quand les Dravidiens4 arrivèrent au Sri Lanka, mais au 3e s.av.JC, leurs marchands accostaient dans l’île, dont ils assuraient le commerce avec la Méditerranée. L’archéologie a aussi découvert dans le Nord-Ouest les restes d’une culture très proche de la culture mégalithique du Sud de l’Inde. La présence dravidienne devint évidente en 205 avJC lorsque le roi Tamoul Elara réussit pour un temps à monter au trône d’Anuradhapura.

Le Sri Lanka classique : le Royaume d’Anuradhapura

Le royaume d’Anuradhapura, à l’histoire mouvementée, dura plus de 1000 ans, depuis les règnes de Pandukabhaya (437-367 avJC), Devampiya Tissa (307-247 avJC) et Saddhatissa (137-119 avJC), à la conquête par les Cholas dravidiens, au Xe s. Attribuée au premier des rois susmentionnés, la date de fondation de la cité n’est pas certaine.

Après avoir battu en duel le roi tamoul Elara, envahisseur du royaume de Rajarata (Nord de l’île) et usurpateur du trône, le roi Dutthagamani, qui régna de 161 à 137 avJC, réussit le premier à contrôler l’île tout entière. Saddhatissa fut son frère et successeur. C’est avec lui, en 137 avJC, que l’on situe le début du royaume d’Anuradhapura, même si la fondation de la cité semble remonter au 4e siècle avJC.

Sous les rois d’Anuradhapura, durant 800 ans il y eut de grandes réalisations économiques, technologiques et culturelles. Les structures politico-administratives, elles, étaient plus instables et trois dynasties se succédèrent; les règles de succession dynastique n’étant pas clairement établies, des conflits entre clans se firent jour. Les Ve/VIe siècles virent arriver en masse des mercenaires de l’Inde du Sud, appelés par le roi Moggallana Ier (491-508) pour déloger du trône son frère, l’usurpateur Kassapa. Ces mercenaires réussirent à atteindre un degré d’influence et de pouvoir qui en fit peu à peu des faiseurs de rois.

Cela était d’autant plus préjudiciable pour le pouvoir singhalais qu’aux Ve et VIe s., l’Inde du Sud vit l’émergence de trois empires hindous dravidiens (Pandya, Pallava et Chola). Ces empires, qui se proposaient d’éliminer l’influence bouddhiste dans le Sud de l’Inde, pratiquèrent un antagonisme ethnique et religieux envers le Sri Lanka. S’appuyant sur les mercenaires dravidiens présents dans l’île, ils cherchèrent à y accroître leur influence, voire l’envahir. Les rois d’Anuradhapura tentèrent, sans toujours y réussir, à maintenir l’île unifiée sous leur contrôle.

Les rois d’Anuradhapura ne disposant pas d’armées régulières et leurs structures administratives étant inadaptées au contrôle du territoire, au début du VIe s., l’île se retrouva divisée en trois royaumes, ses structures politiques étant pratiquement féodales. Les rivalités entre les empires de l’Inde du Sud entraînèrent dans leur sillage le Sri Lanka qui, en s’alliant d’abord avec les Pallava, s’exposa à une invasion dévastatrice de la part des Pandya au IXe s. Les Chola réussirent à atteindre un rôle prééminent et à absorber l’empire des Pallava. Une alliance entre Anuradhapura et Pandya se forma au Xe s., ce qui n’empêcha pas les Chola d’envahir l’île et de la conquérir à leur profit en 1017; ils déplacèrent la capitale à Polonnaruwa, réputée plus sûre;

Sur cette lancée, les Chola réussirent à créer un vaste empire qui s’étendit jusqu’en Insulinde5.

Le Sri Lanka classique : une civilisation hydraulique

La civilisation singhalaise est l’exemple parfait d’une civilisation hydraulique. C’est pendant les cinq premiers siècles de notre ère que l’Etat couvrit le pays sec (Centre-Nord) d’un dense réseau de retenues, canaux, citernes et dérivations de cours d’eau qui portèrent les capacités productives de une à deux ou trois récoltes de riz par an. Le réseau atteignit son apogée vers le Xe s.

Ces travaux étaient dictés par le fait que la zone sèche, malgré des températures élevées et l’excellente irradiation solaire, ainsi qu’un relief peu accentué, présentait des problèmes liés à l’intermittence des cours d’eau, une forte évaporation, des nappes phréatiques maigres et des concentrations saisonnières des précipitations (septembre-janvier) avec risques d’inondations.

Les premières infrastructures d’irrigation, remontant au III-IVe s. avJC, seraient dues au roi Pandukabhaya d’Anuradhapura. Ces travaux dénotent de bonnes connaissances de la trigonométrie, de l’hydraulique, ainsi que l’invention d’écluses de régulation des flux d’eau (bisokotuna). C’est grâce aux surplus agricoles dégagés par l’infrastructure hydraulique qu’Anuradhapura et, plus tard, Polonnaruwa, purent réaliser leurs prouesses architecturales et sculpturales.

Ce sont les rois Vasabha (67-111), Mahasena (275-301) et Dhatusena (455-473) que les chroniques créditent des travaux les plus importants. Une partie des ouvrages a été gérée directement par l’Etat, une autre a été confiée aux monastères et aristocrates (kulina).

Victime de ses qualités, le système d’irrigation montra sa vulnérabilité en périodes de guerres et de désastres naturels, le manque d’entretien débouchant alors sur des marécages insalubres.

Le Sri Lanka classique : le Royaume de Polonnaruwa

Après la conquête d’Anuradhapura et du Rajarata par le roi chola Rajaraja, la capitale fut transférée à Polonnaruwa (100 km au S-E); l’Est et le Sud réussirent à maintenir un certain degré d’indépendance. La résistance contre les Chola aboutit en 1070 à rétablir une dynastie singhalaise sous Vijayabahu Ier, qui contrôla l’île tout entière.

Dès 1153 et jusqu’en 1196, sous Parakramabahu Ier et Nissanka Malla il y eut une période de paix.

Le Sri Lanka classique : le Royaume tamoul de Jaffna

Nissanka Malla établit la dynastie Kalinga, d’origine indienne. Les incursions dravidiennes ne cessant pas, en 1255 Polonnaruwa fut abandonnée et les Singhalais quittèrent Rajarata et Rohana pour se retirer dans les collines des zones humides Ouest et Centrale. Au XIIIe s. un royaume tamoul s’établit à Jaffna (Nord) et ses environs. Au plan de la politique extérieure, le Sri Lanka se mêla des luttes d’influence entre Etats sud-indiens.

Le Sri Lanka classique : le Royaume de Polonnaruwa (suite)

Cependant, ces interventions ne furent pas couronnées de succès. C’est en 1247, sous le règne de Parakramabahu II, qu’eut lieu la seule invasion connue du Sri Lanka par une puissance d’Asie du Sud-Est : elle fut l’oeuvre de Chandrabhanu, roi de Tambralinga6 et vassal du royaume de Srivijaya. Vaincu, il se réfugia à Jaffna; une seconde tentative d’invasion n’eut pas plus de succès et Chandrabhanu y trouva la mort.

Le Sri Lanka classique, centre du Bouddhisme théravada

L’invasion chola de 1017 correspond au déclin du bouddhisme en Inde et aux débuts de l’islamisation du sous-continent. Après la libération de l’île, le roi Parakramabahu Ier réussit à unifier le sangha7; en effet, les sectes dites Abhayagiri, Jetavana et Mahavamsa acceptèrent de se soumettre à une direction commune. Aux XI et XIIes s., le Sri Lanka, après la défection de l’Inde, était devenu la référence en matière de bouddhisme théravada; dès lors, les liens avec l’Asie du Sud-Est bouddhiste s’affirmèrent.

Rappelons que, du fait de la position de l’île à l’entrée du Golfe du Bengale, les relations entre le Sri Lanka et l’Asie du S-E sont très anciennes. Conséquence d’un important commerce Est-Ouest, l’île acquit le statut d’un entrepôt, tout en exportant également ses propres produits.

Dès le XIe s., un renouveau d’intérêt pour le bouddhisme théravada incita les souverains de l’Asie du S-E à se tourner vers l’île, d’où ils attendaient un soutien spirituel par le retour aux sources.

Le Sri Lanka classique : relations religieuses et artistiques avec l’Asie du Sud-Est

Des contacts religieux entre le Sri Lanka et l’Asie du Sud-Est sont prouvés, même si les sources restent maigres. Les chroniques nous apprennent qu’au IIIe s. avJC, après le 3e Concile bouddhiste, le roi indien Ashoka envoya les moines Sona et Uttara en mission à Suvarnabhumi8. On sait aussi que dans la seconde moitié du Ier millénaire, les Môn de Dvaravati9 pratiquaient le bouddhisme théravada.

Après Dvaravati, les traces de contacts entre le Sri Lanka et le Siam10 (XIII-XVe s.) ne réapparaissent qu’aux époques des royaumes de Sukhothai et La Na11. Le bouddhisme théravada pratiqué par Sukhothai lui venait probablement des Môn de Hariphunchai12, qui l’avaient, eux, reçu de Pagan13. Une autre hypothèse identifie l’origine du bouddhisme avec Nakhon Si Thammarat14, terre d’influence sri lankaise.

Au XIIIe s., le bouddhisme et l’influence du Sri Lanka pénétrèrent également au royaume du Lan Na, lorsque le roi Mengrai conquit Hariphunchai et fonda Chiang Mai en 1296. De nouvelles impulsions suivirent au XIVe s., avec l’invitation faite au moine Sumana résidant à Sukhothai de venir prêcher le bouddhisme au Nord. Il apporta avec lui une relique du Bouddha et le roi Nu Nao Ne (XIVe s.) lui consacra le Wat Phra That15, au sommet du Doi Suthep. Au XVe s., des moines de Chiang Mai obtinrent leur ordination au Sri Lanka; de retour au pays, ils pratiquèrent à leur tour des ordinations, d’abord dans le royaume siamois d’Ayutthaya, puis à Chiang Mai. Certains rois du Lan Na, comme Tilokarat (XVe s.), promurent activement le bouddhisme théravada d’origine singhalaise; entre autres, il organisa à Chiang Mai le 8e Concile bouddhiste (1477) et y construisit le Wat Chet Yot16, s’inspiration du temple indien de Bodh Gaya.

Le Sri Lanka classique : déclin et début de colonisation (1250-fin XVe s.)

L’invasion chola de 1017 avait déstabilisé le réseau hydraulique, qui fut remis en état par les rois de Polonnaruwa. Après la mort de Nissanka Malla, l’invasion par le roi indien Magha, puis le royaume établi par ce dernier, sonnèrent le glas de tout le système, qui ne fut plus entretenu et se transforma rapidement en une étendue de marécages insalubres.

A mesure que les rois singhalais reculaient vers le Centre et le Sud-Ouest, le royaume septentrional de Jaffna renforçait son pouvoir.

En 1420, l’empire de Chine réussit à imposer aux Singhalais le roi Parakramabahu, tout en exigeant de lui le tribut. Ce roi établit sa capitale à Kotte, qui ne connut pas les splendeurs des deux autres capitales. Son règne connut neanmoins l’apogée de la poésie singhalaise, mais ses successeurs s’empêtrèrent dans les dissensions.

En 1597 un roi de Kotte appela au secours les Portugais, déjà présents en Asie, où ils avaient fondé l’Estado da India; ils ne tardèrent pas à contrôler une partie importante du pays.

Le Sri Lanka classique : Royaume de Kandy (XVe s.), colonisations portugaise et néerlandaise (XVI-XVIIIe s.)

C’est en 1471 que fut fondée la ville de Senkadagalapura ou Kandy, au centre du pays. C’est dans cette ville que s’établit un pouvoir singhalais indépendant, qui tint longtemps tête aux Portugais, aux Néerlandais et aux Anglais. En 1638 son roi Rajasimha II demanda le concours des Néerlandais, également présents en Asie avec la compagnie commerciale VOC17, afin de chasser les Lusitans; c’est ainsi que les Pays-Bas devinrent à leur tour colonisateurs du Sri Lanka, les Portugais étant vaincus et exclus de l’île en 1658.

Le Sri Lanka classique : colonisation britannique (XVIII-XXes s. et Indépendance (XXe s.)

En 1796, sur la lancée de la Révolution française, les Britanniques réussirent à chasser les Néerlandais de l’île. En 1815, après plusieurs vaines tentatives, ils réussirent à s’emparer du Royaume de Kandy, affirmant ainsi leur domination sur l’île tout entière .

Devenu colonie britannique, le Sri Lanka retrouva son indépendance en 1948 et décida de quitter le Commonwealth en 1972.

C’est ici que se termine ce bref survol de l’histoire sri-lankaise, la suite des événements relevant de l’histoire récente.


1 Dieu serpent dans la mythologie indienne

2 Etat d’extinction complète et définitive

3 Arbre sous lequel le Bouddha aimait méditer

4 Indiens du Sud

5 Nom ancien de l’actuelle Indonésie

6 Nakhon Si Thammarat, dans l’actuelle Thaïlande

7 Communauté des moines bouddhistes

8 Lieu mythique situé en Asie du Sud-Est

9 Fédération de principautés môn (VI-XI/XIIIe s.) s’étendant sur une grande partie de la Thaïlande actuelle

10 Premiers royaumes de l’ethnie taï (Sukhothaï, Ayutthaya)

11 Royaume de la Thaïlande du Nord (XIII-XIXe s.), fondé par l’ethnie des Taï yuan

12 Principauté dvaravati du Nord, aux frontières du Lan Na

13 Royaume situé en Birmanie

14 Ville située dans la presqu’île malaise

15 Temple bouddhiste situé sur une montagne au-dessus de Chiang Mai

16 Temple bouddhiste situé à Chiang Mai, en Thaïlande

17 Vereenigde Oostindische Compagnie, compagnie commerciale néerlandaise ayant des pouvoirs d’Etat

Cosimo Nocera est historien et guide du Musée national de Bangkok. Il a vécu et travaillé en Italie, Suisse et en Amérique andine (Pérou, Equateur et Bolivie). Après un long séjour en Asie du Sud-Est, il vit actuellement en Suisse française.

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