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L’Iran en images : les jardins, les bazarUn tour illustré de l'Iran/1

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L’Iran en images

Cette série de contributions est composée de 12 articles, à savoir :

1. Jardins et bazar

2. La rue, l’alimentation

3. Religions

4. Villes et constructions dans le désert

5. Déserts, caravansérails

6. Trois palais

7. Place de l’Imam, à Esfahan : deux mosquées

8. Trois mausolées

9. Deux mosquées, à Shiraz et à Yazd

10. Adaptation à l’environnement géographique

11. Vieilles villes

12. Hammam, zurkhaneh


Jardins persans

D’après des plans figurant sur des poteries de l’époque on peut estimer l’origine des jardins persans à 4000 avJC, les plus connus étant les jardins royaux des Achéménides (Pasargades, Persépolis). L’époque sassanide a vu croître l’importance des fontaines et bassins.

L’arrivée des musulmans (VIIe siècle) s’est traduite par l’extension du jardin persan au monde islamique, celle des Mongols (XIIIe siècle) l’a diffusé en Inde. Les Safavides ont fait du jardin un élément important du palais, les Qajar ont introduit dans la conception des jardins des éléments français, russes et britanniques.

Ces jardins étaient clos. Pour faire contraste avec la chaleur et l’aridité et créer des lieux de verdure et fraîcheur, leur structuration s’est surtout basée sur la recherche de l’ombre par des plantations d’arbres et de treillages, la construction de pavillons et murs.

La construction de jardins dépendait étroitement de la disposition d’eau à suffisance. C’est le système d’irrigation basé sur les qanat (cf. article « Adaptation à l’environnement ») qui a rendu possible la création de jardins dans des lieux secs.



Le bazar iranien

Le bazar est un marché couvert ; dans ses boutiques et ateliers l’on peut acheter des biens alimentaires, des textiles, des épices, des habits, des parfums, de l’outillage, des poteries, des objets artisanaux, des tapis, etc.

En Iran, ce type de marché remonte à des milliers d’années avJC.

Dans les villes, les bazar se situent souvent au centre et sont constitués d’une ou plusieurs allées principales (rasteh) et d’allées secondaires. Outre les boutiques, on y trouve des maisons de thé, des restaurants, des bains publics, des mosquées, des entrepots, etc.

Le bazar a toujours joué un rôle de premier plan pour l’identité culturelle et l’économie du pays. Sa fonction économique s’accompagne d’une importante fonction politique et sociale : à partir de la dynastie qajar (XIXe siècle) le bazar a joué un rôle d’opposition à la classe politique. C’est l’alliance entre le bazar et le clergé chiite qui a été à l’origine de la chute du dernier shah.



 

Cosimo Nocera est historien et guide du Musée national de Bangkok. Il a vécu et travaillé en Italie, Suisse et en Amérique andine (Pérou, Equateur et Bolivie). Après un long séjour en Asie du Sud-Est, il vit actuellement en Suisse française.

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