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Notes sur le chamanismeDes Andes à l'Italie méridionale

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Notes sur le chamanisme

Le chamanisme remonte aux origines de l’humanité et a émergé avec la naissance de la conscience; il était lié initialement aux pratiques de la chasse et de la pêche, activités indispensables pour garantir la survie du groupe.

Les notes qui suivent présentent brièvement le chamanisme et les chamans en général, quelques caractéristiques du chamanisme andin, ainsi qu’une mention du tarentisme de l’Italie méridionale, l’une des formes du chamanisme européen.

L’image de titre représente une peinture rupestre découverte sur la roche de l’aven de Khao Phlara; elle remonte à 5-3000 ans avJC et exprime la vision du monde des membres d’une ancienne communauté agricole, installée dans la province d’Uthai Thani (Thaïlande centrale). La peinture met en scène, entre autres, un chaman.

Qu’est-ce qu’un chaman ?

Selon le Petit Robert, « le chaman est un personnage à la fois prêtre et sorcier, devin et thérapeute, qui pratique le culte de la nature, croit aux esprits et s’adonne à des pratiques divinatoires et thérapeutiques telles que la trance et l’extase »; selon le dictionnaire  Zingarelli, « il acquiert des pouvoirs exceptionnels suite à une vocation personnelle, un héritage ou une expérience de maladie et mort apparente, et il fonctionne comme intermédiaire entre un groupe humain et le monde céleste et infernal ; il guérit les maladies, pratique l’extase et accompagne les âmes des défunts dans le royaume des morts. »

On définit le chamanisme comme un ensemble de pratiques métaphysiques, différentes dans la manière, mais unies dans l’intention d’établir une médiation entre l’homme et les esprits de la nature et de l’au-delà.

Chez les peuples dits premiers, les chamans sont considérés comme les officiants des pratiques magico-religieuses en général; réputés originaires de la Sibérie, les chamans, appelés tour à tour prestidigitateurs, sorciers, magiciens, medecine men ou curanderos, se retrouvent dans le monde entier.

Le terme chaman est originaire des langues uralo-altaïques, où saman, en pali samana, désigne « celui qui danse, saute et s’agite. »

Le chaman est par essence un médiateur capable d’établir une relation entre notre monde et l’au-delà; ses fonctions changent selon la région et la période historique considérée. Cependant, dans tous les cas les chamans doivent avoir été élus, ce qui a souvent lieu de manière héréditaire. Les hommes aussi bien que les femmes peuvent accéder à la fonction de chaman, quoique, dans les faits, les éléments masculins restent prédominants.

Le chamanisme est-il une religion ?

Le chamanisme peut-il être considéré comme une religion? D’une part il a certainement un rôle religieux car il permet, directement ou indirectement, d’accéder au monde surnaturel; d’autre part, cependant, contrairement aux religions institutionalisées, il n’a ni textes fondateurs, ni liturgie, doctrine ou clergé.

Plus qu’une religion, c’est un système de pratiques imaginé par l’esprit humain dans le but de donner un sens aux événements inexplicables auxquels l’homme se trouve confronté et d’avoir prise sur eux.

Le chamanisme est-il une pratique des peuples premiers ?

On associe souvent chamanisme et peuples premiers, en oubliant que depuis la moitié du VII siècle avJC, après être entrés en contact avec les Sciites de la Mer Noire, les Grecs anciens connaissaient déjà le chamanisme; il fut aussi pratiqué par les Scandinaves au contact des Lapons et des Ugro-Finnois.

Les chrétiens du XIII siècle connaissaient également les phénomènes chamaniques. Qu’il suffise de rappeler que Saint François d’Assise, dit « le poverello », était respectueux des animaux et des plantes, de « notre Mère la Terre », « notre Soeur la Lune » et « notre frère le Soleil »; on sait que le saint parla avec le loup de Gubbio et les moineaux de Venise, en assumant souvent le rôle de médiateur entre hommes et nature.

Il ne faut pas non plus oublier les néo-chamanistes californiens du vingtième siècle et leurs émules, notamment l’écrivain Carlos Castañeda, auteur du texte fondateur « The teachings of Don Juan » (1968), ainsi que Mario Mercier, qui en l’an 2000 publia son « Manifeste pour un nouveau chamanisme. »

Quel est le crédo du chaman ?

Le chaman croit que le monde possède une double nature: il y a une partie visible flanquée d’une partie pas clairement perceptible. Cette dernière est le monde des divinités, des esprits, des animaux, des végétaux, des minéraux, de l’eau, des âmes des morts. Et aussi le monde des totems (entités qui, en ayant été à l’origine d’un groupe humain, en définissent les obligations) et des mythes (narrations d’événements fabuleux basés sur des faits réels).

Comment devient-on chaman?

L’élection d’un chaman est généralement précédée d’une longue maladie du candidat, dont il guérit avec l’aide d’un maître; ce dernier s’occupe également de la formation ultérieure du nouveau chaman dans le but de le rendre apte à assumer ses responsabilités. Dans l’exercice de sa propre pratique, le chaman est assisté et protégé par un esprit électif, ainsi que par des esprits auxiliaires dits esprits extérieurs.

Comme nous l’avons dit plus haut, le chamanisme se transmet souvent par la voie héréditaire.

Comment opère le chaman ?

Pour entrer en contact avec le monde métaphysique, le chaman voyage dans l’au-delà; son trajet dépend de la cosmologie et part de la Terre, vers le Bas et le Haut : le Bas représente le royaume des ombres, le fond de la mer, l’enfer ; le Haut est par contre le royaume des âmes du ciel.

Le voyage spirituel du chaman se matérialisé souvent par l’arbre de vie, symbole de la force de la vie, de ses racines et de son développement.

Avant d’entreprendre un voyage dans l’au-delà, le chaman doit entrer en extase ou en transe. Selon le Petit Robert, l’extase est « un état dans lequel une personne se trouve comme transportée hors de soi et du monde sensible » ; le Zingarelli définit l’extase comme un « état anormal de conscience, accompagné d’un sens d’enlèvement, de dégagement de la réalité (…) parfois accompagné par des visions et sensations auditives hallucinatoires. »

En effet, l’extase peut être définie comme un état de conscience modifié, avec un dédoublement de la personnalité et l’impression de vivre des phénomènes psychiques inhabituels.

Pour parvenir à un état extatique il existe de nombreuses techniques : visualisation, respiration accélérée, musiques et rythmes répétés, danses ou utilisation de plantes et substances psycoactives (consommation d’alcool, de tabac, de feuilles de coca, etc.).

Un exemple concret : le chamanisme andin

Représenté notamment par deux groupes indigènes, les K’allawaya de la Bolivie et les Q’ero du Pérou, le chamanisme andin s’est développé en dehors de tout système religieux institutionnalisé ; sa mission est de maintenir l’équilibre entre notre monde et l’au-delà, entre l’homme et la nature.

Dans les Andes, la Pachamama ou Mère Terre, est à l’origine de toutes les formes de vie, y compris celle de l’homme qui en est un simple composant ; il en résulte qu’il est indispensable de « nourrir la pachamama » et de l’apaiser au moyen d’offrandes et de rituels.

Les éléments, comme les montagnes, les lacs, la pluie, le soleil, les plantes, etc. possèdent tous une âme; appelés apu, ils sont les manifestations visibles de la nature et des esprits.

Le chaman ou paq’o établit avec ces éléments une relation fondée sur le dialogue, en tâchant d’apaiser leur colère et en leur demandant quelques services ; lorsque cela est nécessaire, il se déplace de la Terre (Kaypacha) vers le monde cosmique (Hanaqpacha).

Parmi les différents moyens qu’il a à sa disposition pour entrer en extase, le chaman andin peut utiliser une plante psycoactive spécifique, dite ayahuasca ou « liane des âmes. » L’ayahuasca ou yagè est une liane qui sert à la préparation d’une boisson à base végétale; ingérée dans le cadre d’une cérémonie rituelle, cette boisson provoque chez le chaman l’état extatique qui lui est nécessaire pour voyager dans l’au-delà.

Les K’allawaya

Originaires de la vallée de Charasani, perpendiculaire à la rive bolivienne du lac Titicaca, les K’allawaya parcourent le monde andin en pratiquant un rituel appelé milluchar, dans le but de conseiller et guérir les maladies, bénir une nouvelle construction, appeler ou arrêter la pluie, assurer de bonnes récoltes et protéger les pèlerins; ils sont donc très estimés par les populations et jouissent partout d’une bonne réputation.

Ils auraient été par le passé les médecins personnels de la noblesse inca et ont la particularité de parler entre eux une langue qu’il sont seuls à connaître.

Les Q’ero

Les Q’ero vivent dans une vallée reculée des Andes de Cusco, au Pérou, accessible seulement à pied ou à cheval; ils parlent le quechua et ils portent les habits andins traditionnels. Ils ont conservé leur propre organisation sociale communautaire et ont été à peine effleurés par le soi-disant progrès. Peu touchés par le catholicisme, ils vénèrent la Pachamama et les apu.

Le rôle social des chamans de Q’ero est d’autant plus important que la vallée entretient peu de contacts avec le monde extérieur. Pour y accéder il est nécessaire de franchir un col situé à 5000 m d’altitude; il faut être accompagné par une personne connue des Q’ero et rendre compte du but du voyage devant le Conseil des anciens, à qui il convient d’offrir quelques cadeaux propitiatoires (tabac, alcool, feuilles de coca).

P.S. Il faut préciser que ces dernières années, le phénomène chamanique andin a subi d’importantes mutations du fait de la forte croissance du tourisme de masse, notamment nord-américain. Souffrant apparemment d’un déficit de spiritualité, ces touristes du spirituel sont à l’origine de la multiplication des chamans, de moins en moins authentiques. Les offices du tourisme, flairant l’augmentation de la demande, ont promu des travaux facilitant l’approche du pays des chamans : le pays Q’ero peut maintenant être atteint par une route et est inscrit au programme des tours par bus.

Le chamanisme survivra-t-il à ce galvaudage ?

Le chamanisme au quotidien

L’auteur de cet article se trouvait de passage au marché d’Ollantaytambo, un bourg de la Vallée Sacrée près de Cusco au Pérou, lorsqu’il vit une petite vieille se rapprocher d’un homme assis par terre au milieu de plantes et autres substances desséchées. La femme s’accroupit et murmura quelque chose à l’oreille de l’homme. Ce dernier, après s’être entretenu un moment avec la petite vieille, lui composa un médicament naturel basé sur les substances dont il disposait. Le petite vieille paya et s’en alla.

Plus tard, j’appris que cette dame avait été frappée par un mal fréquent dans la région, le susto ; il s’agit d’un état d’angoisse provoqué en général par un esprit en colère, suite à une transgression des règles sociales de la part de la victime ou à une vengeance, à la jalousie, à un désir insatisfait. La victime du susto a le sentiment d’avoir perdu son âme, volée par quelqu’un ou errant de par le monde.

Par le médicament qu’il lui avait préparé, l’homme, un K’allawaya bolivien, aida la petite vieille à rentrer en possession de son âme.

Écosystèmes semblables

Aussi bien la vallée de Q’ero que celle des K’allawaya s’étendent sur trois niveaux écologiques: le Haut- plateau, à 3900-4400 m, zone aride dépeuplée, destinée à l’élevage des camélidés; la Haute-vallée, à 2700-3900 m, zone de culture de la pomme de terre, de la quinoa et de divers légumes; la zone subtropicale, à 1700-2700 m, où, à part le maïs, on cultive la feuille de coca et la canne à sucre, et où on peut recueillir le miel de la forêt.

Cette dernière zone est considérée par les Q’ero comme une zone frontière entre la civilisation et l’inconnu, le monde des chunchu ou êtres non civilisés, le monde des esprits. Les Q’ero évitent d’aller au-delà de cette limite et de s’aventurer dans la forêt amazonienne qu’ils considèrent comme le domaine des chamans.

Le rôle des tissus

Les tissus, draps, bonnets, sacs, ceintures, etc. (lliqlla, ch’uspa, chullo, faja), généralement produits par les femmes, revêtent une grande importance chez les deux groupes car ils portent et traduisent les visions cosmologiques des populations : les K’allawaya, par exemple, reproduisent sur leurs tissus les ganchos (crochets) qui symbolisent les pouvoirs des chamans; les Q’ero, eux, reproduisent les chunchu ou habitants de la forêt amazonienne, qui symbolisent le « cru » (ce que n’est pas civilisé).

Un rite chamanique: la mort d’Atahuallpa

Au moyen d’une interprétation appropriée, les rites chamaniques peuvent aussi servir à la réappropriation de l’histoire des ancêtres inca, déformée par les conquérants espagnols.

Un rituel pratiqué à Cusco, ancienne capitale de l’empire Inca, redonne vie à l’histoire de l’exécution de l’empereur Atahuallpa de la part des Espagnols, en 1532. Le rituel reproduit la défaite des ancêtres inca tout en fournissant une interprétation : ce sont les dieux qui auraient abandonné les Incas et qui seraient donc responsables des événements néfastes qui s’ensuivirent. Le rituel chamanique pratiqué est en fait une véritable thérapie sociale et individuelle, destinée à guérir d’anciennes blessures historiques toujours pas cicatrisées.

Un forme de chamanisme italien: le tarentisme

Abandonnant les Andes, nous revenons en Europe pour décrire un phénomène à caractère chamanisme, le tarentisme, que l’on trouve dans les Pouilles et la Basilicate, mais aussi en Sardaigne.

Remontant aux cultes dionysiaques et au corybantisme de la Grèce antique, le phénomène est attesté dès 1362 dans l’oeuvre « Sertum de papale venenis » de Guglielmo Marra de Padoue.

Par la suite, de nombreux autres écrivains, jésuites et spécialistes, anciens et contemporains parleront de ce phénomène, comme l’ethno-philosophe Ernesto De Martino et l’ethnologue Clara Gallini. Les « tarantati » (personnes frappées de tarentisme), généralement des femmes, après avoir subi la morsure d’une araignée venimeuse, la tarentule, sombrent dans un état de malaise généralisé, accompagné de phénomènes toxiques, de symptômes hystérico-dépressifs et de désordres psychiques.

Toutefois, la morsure de la tarentule, bien que douloureuse, n’est pas en soi très dangereuse. On a donc dû incriminer une autre araignée, à la morsure moins douloureuse, mais infiniment plus toxique.

Une étude sur le tarentisme des Pouilles

En 1959, en collaboration avec un groupe de spécialistes dont l’etno-musicologue Diego Carpitella, après une recherche de terrain dans le Salento (extrémité Sud-Est des Pouilles), Ernesto De Martino publia son livre « Terre du remords » en donnant une version scientifique du phénomène.

D’après son hypothèse, le tarentisme est avant tout un « mal culturel et social », engendré par des traumatismes et frustrations psychiques, économiques et sexuelles.

On peut en effet douter que la  maladie provienne exclusivement de la morsure, réelle ou présumée, de l’araignée; les dysfonctionnements constatés chez les victimes pourraient aussi être attribués à des causes psychosociales.

La récurrence annuelle du phénomène chez une même victime serait due, selon De Martino, à un remords dont elle souffre.

La poésie « Taranta », du poète Salvatore Fischetti, écrite en dialecte du Salento, dit : « No é a ttaranta ca t’é pizzicata, custu é llu tiaulu ci ‘n capu t’a misu« ; les désordres relevés chez les victimes de la tarentule ne seraient pas dus à l’araignée sinon à l’oeuvre du diable.

La guérison du mal était obtenue à travers la médiation d’une thérapie basée sur la danse et la musique; accompagnées par un petit orchestre thérapeutique, pendant des heures et parfois des jours les victimes du tarentisme dansaient la pizzica, une danse typique des Pouilles, au rythme effréné.

Le procèssus de guérison dépendait de la présence de mouchoirs, habits, sons et couleurs appréciés de la victime, que lui présentaient ses amis ou familiers.

Dans ce rite de guérison les musiciens revêtaient le rôle des chamans, en permettant aux « tarantati« , à travers l’appel aux puissances de l’au-delà, de réintégrer le groupe social d’appartenance dont la maladie les avait momentanément exclus.

Le tarentisme des Pouilles a-t-il été manipulé ?

L’église catholique s’est efforcée de donner une justification chrétienne à ce phénomène pre-chrétien qu’est le tarentisme, en présentant ses victimes comme des gens possédés et en considérant que leur guérison devait être le résultat d’un exorcisme; c’est ainsi que Saint Paul de Tarse fut proclamé protecteur des « tarantati« .

De nos jours, le phénomène du tarentisme s’est transformé en une messe-exorcisme célébrée tous les ans, les 28-29 juin, dans la chapelle de Saint Paul à Galatina, dans la province de Lecce. Le caractère d’événement total, englobant tout l’environnement social du « tarantato« , a cédé la place à un spectacle à la fois mystique et musical qui attire chaque année un nombre croissant de spectateurs.

Le tarentisme sarde

Il existe aussi une version sarde du tarentisme, présente surtout dans la province d’Oristano (centre-Ouest de l’Île).

Les causes présumées du phénomène sont les mêmes que dans les Pouilles, le malaise des victimes étant attribué à une araignée appelée argia ou mutilla. La thérapie reste basée sur la danse et la musique, avec le petit orchestre, les danses, les mouchoirs, les sons et les couleurs.

La différence d’avec les Pouilles consiste dans le fait que les victimes sont surtout des hommes et qu’on n’a pas constaté d’interventions de cultures extérieures dans les rites de guérison.

Une ethnologue de l’université de Naples, Clara Gallini, effectua presqu’en même temps qu’Ernesto De Martino une recherche de terrain à Oristano et ailleurs, dont le résultat fut publié en 1988 sous le titre de « La ballerina variopinta« .

Clara Gallini distingue deux formes thérapeutiques pratiquées pour le traitement de la morsure de l’argia :

1 : dans la région d’Oristano, la victime participe activement à son propre procès de guérison; déguisée avec des costumes traditionnels, elle discute avec les assistants en langue poétique afin d’obliger sa propre argia à se découvrir et la contraindre ainsi à dévoiler son identité.

2 : dans le reste de l’Île, la victime reste immobile et les soins à lui donner sont proposés par les habitants de son village; comme ailleurs, des mouchoirs, sons et couleurs facilitent la guérison.

L’argia est toujours une âme malfaisante qui projette ses propres tourments sur les victimes désignées et provoque le désordre dans l’ordre social du groupe. Dans ce cas aussi, le rite sert à réintégrer la victime dans la société et à rétablir l’harmonie sociale.

De ce qui précède on peut surtout déduire que, au-delà de la dimension individuelle de la victime de désordres cosmologiques, dans tous les cas le chamanisme contient une forte dimension collective du fait que le but du chaman est toujours de rétablir le désordre social perturbé par une intervention symbolique extérieure.



 

Cosimo Nocera est historien et guide du Musée national de Bangkok. Il a vécu et travaillé en Italie, Suisse et en Amérique andine (Pérou, Equateur et Bolivie). Après un long séjour en Asie du Sud-Est, il vit actuellement en Suisse française.

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