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Les pratiques religieuses populaires en Thaïlande et le temple bouddhiqueQuelques brèves informations

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Les pratiques religieuses populaires en Thaïlande

En Thaïlande, c’est le bouddhisme theravada qui est généralement pratiqué. C’est la forme originelle du bouddhisme, tel qu’il est implanté au Sri Lanka et dans l’ensemble de l’Asie du Sud-Est.

Ses fêtes annuelles sont régulièrement célébrées : Wane Phra; Visaka Puja; Magha Puja; Asanha Puja; Khao Varsha et Ok Marsha, de même que ses cérémonies religieuses : ordination des novices, offre des vêtements monastiques.

Formé après une scission de moines réformateurs qui créèrent le bouddhisme mahayana, peu après la mort du Bouddha – entre le VIe et le Ier siècle avJC – le bouddhisme theravada a été introduit sur le territoire de l’actuelle Thaïlande par les Môn, puis adopté par les royaumes siamois de Sukhothai, Ayutthaya et du Lan Na aux XIIIe et XVe siècles.

Toutefois, ni les Siamois et encore moins les Thaïlandais d’aujourd’hui ne se sont fermés à d’autres forme de religiosité : ils peuvent pratiquer des rites mahayana, voire hindouistes et même animistes sans trahir leur religion principale.

L’animisme est une forme de croyance provenant du monde pré-bouddhique. Ses formes actuelles, en Thaïlande, se retrouvent dans le pouvoir accordé à des objets (les amulettes et autres dents de sanglier, statuettes, reliques, tablettes votives, etc.), au culte des esprits, qui se traduit dans les maisons qui leur sont consacrées, ou bien aux pouvoirs attribués à certaines personnes. On croit qu’entre autres vertus, les objets protègent, rendent fort, renforcent le pouvoir de séduction, guérissent; les maisons des esprits, elles, protègent contre les mauvais esprits; les voyants peuvent projeter notre vision de la vie dans l’avenir.



Un mot sur le temple bouddhique. On distingue deux types de temples : 1) le wat, muni de bornes (se ma) remises par le roi, délimitant l’espace dans lequel auront lieu les rites; 2) le samnak sanglaou foyer bouddhique, qui n’a pas encore reçu ces bornes.

On distingue également :

1) les temples royaux, caractérisés par des bornes doubles et classés par ordre hiérarchique. Les plus importants sont : Wat Phra Chetuphon ou Wat Pho, Wat Mahatat, Wat Suthat, Wat Arun ou Temple de l’Aurore, à Bangkok; Wat Phra Pathom Chedi, à Nakhon Pathom, et Wat Phra Bouddhapala, à Saraburi.

2) les temples ordinaires.

Du point de vue territorial, il faut distinguer dans le temple deux espaces : le putthawat, consacré au culte, et le sanghawat, destiné à l’habitat des moines.

Les dimensions d’un wat dépendent à la fois de la taille de la paroisse et de l’importance que les fidèles lui attribuent (p.ex. lieu de dépôt d’une relique importante, circonstances de fondation particulièrement auspicieuses, etc.). Les wat de la forêt (pa), servent essentiellement de lieux de retraite et de méditation.

Les éléments architecturaux d’un wat sont les suivants : un espace clôturé par des bornes (se ma); un certain nombre de constructions ayant des fonctions religieuses spécifiques.

Un wat comprend les constructions suivantes : le chedi ou stupa abritant une relique ou un souvenir sacrés (image ou empreinte du Bouddha); un ou plusieurs viharn, lieux de rassemblement des laïcs et des moines pour faire des actes de mérite ou écouter des sermons et qui contient généralement la principale image du Bouddha; l’ubosot ou bot, bâtiment consacré, réservé aux moines, utilisé pour les cérémonies religieuses; des bornes (se madélimitant l’enceinte de l’ubosot, le distinguant ainsi du viharn. L’ubosot contient également une ou plusieurs images du Bouddha. Parfois, il est construit sur l’eau (bot nam) le ho trai ou bibliothèque, qui sert à la conservation du tripitaka (« Trois corbeilles » = canon des écritures bouddhiques) et des manuscrits et chroniques sur feuilles de palmier (tanna), conservés dans des bahuts ad hoc; le ho rakana ou beffroi, contenant une ou plusieurs cloches ou gongs servant à marquer les travaux quotidiens des moines (midi, soir) ; l’empreinte du pied du Bouddha (phra putthabat), généralement en pierre et copié d’après des empreintes légendaires; le mondop, construction servant à exposer des images sacrées; les sala, ou pavillons destinés à divers usages (enseignement, repos, etc.); les kuti, ou quartiers des moines, se présentant sous la forme de petites habitations à une pièce ou de cellules sises dans un bâtiment plus grand (les kuti se trouvent dans l’espace appelé sanghawat, à l’extérieur du putthawat) ; les gardiens, placés aux entrées ou près des bâtiments : ils prennent l’aspect de singh (lion mythique), ganesh ou chang (éléphant), yak (monstre), kala ou rahu (figures indo-khmères).



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