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L’Iran en images : hammam, zurkhanehUn tour illustré de l'Iran/12

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L’Iran en images

Cette série de contributions est composée de 12 articles, à savoir :

1. Jardins et bazar

2. La rue, l’alimentation

3. Religions

4. Villes et constructions dans le désert

5. Déserts, caravansérails

6. Trois palais

7. Place de l’Imam, à Esfahan : deux mosquées

8. Trois mausolées

9. Deux mosquées, à Shiraz et à Yazd

10. Adaptation à l’environnement géographique

11. Vieilles villes

12. Hammam, zurkhaneh


Hammam

Institutions d’utilité publique dont l’origine remonte à l’époque achéménide (550-330 avJC), les hammam ou bains publics ont souvent été construits près des bazar.

Autrefois, il y avait des bains publics partout en Iran et les gens du quartier y allaient au moins une fois par semaine. Les hommes se baignaient avant le lever du soleil et jusqu’à 8 heures du matin.

Ensuite, à partir de cette heure-là jusqu’à midi et même quelques heures dans l’après-midi, les bains étaient à la disposition des femmes.

De nos jours, la plupart des bains ont été fermés du fait que leur système de citernes ne correspond plus aux normes d’hygiène.

Vu leur valeur historique, quelques hammam anciens remontant aux époques safavide et qadjar (XVII-XIXes siècles) ont été transformés en musées.

C’est le cas du Hammam-e Ganjali Khan de Kerman et du Hammam-e Vakil de Shiraz.


Hammam-e Ganjali Khan (Kerman)

Construit au XVIIe siècle, sous la dynastie safavide (1501-1736 apJC), par l’architecte Soltan Mohammad Memare Yazdi, ce hammam est bien connu pour ses fines peintures murales.


 

Hammam-e Vakil (Shiraz)

Ce hammam fait partie du district royal de Shiraz  – comprenant aussi la forteresse Arg-e Karimkhan, le bazar et la mosquée Vakil et de nombreux bâtiments administratifs –  construit sous le roi Karim Khan Zand (1705-1779), fondateur de la dynastie Zand. Transformé en musée, il expose de nombreuses scènes de la vie de hammam de jadis.


Zurkhaneh (Maison de la force)

C’est le lieu où est pratiqué le Varzesh-e Pahlavani, entraînement traditionnel iranien. Le terrain de zurkhaneh consiste en un espace octogonal de 1 m de profondeur, au sol en terre battue ou recouvert d’un tapis.

Cette activité collective, pratiquée rituellement au son de chants et du tambour par les athlètes pahlevan, est basé sur des exercices d’assouplissement dans le respect de règles morales et éthiques. Les athlètes travaillent sous la conduite d’un guide appelé morshed.

L’origine de ces exercices physiques et mentaux remonte à la culture iranienne pré-islamique. Ils exigent de ceux qui les pratiquent un certain nombre de qualités morales : courage, abnégation, fidélité au Prophète et aux imam.

Le Varzesh-e Pahlavani est pratiqué notamment à Tehran, Esfahan et Yazd.

Les images qui suivent ont été prises à l’Ecole de Zurkhane de Yazd.



 

Cosimo Nocera est historien et guide du Musée national de Bangkok. Il a vécu et travaillé en Italie, Suisse et en Amérique andine (Pérou, Equateur et Bolivie). Après un long séjour en Asie du Sud-Est, il vit actuellement en Suisse française.

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