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Syrie : les gensUn regard sur la société syrienne à travers quelques portraits
Articles sur Syrie/Liban
Ce thème comprend les articles suivants :
– Syrie : brève histoire
– Syrie : les gens
– Syrie : Chrétiens et Christianisme
– Syrie : monastères et lieux de culte chrétiens/1
– Syrie : monastères et lieux de culte chrétiens/2
– Syrie/Liban : traces de civilisations anciennes/1
– Syrie/Liban : traces de civilisations anciennes/2
– Syrie : promenade entre mer, montagne et désert
– Syrie : Kfarbou, regards sur une communauté chrétienne
Portraits de quelques personnes rencontrées en Syrie
Une promenade dans le centre de Damas, comme l’auteur de ces lignes l’a fait récemment, permet de croiser une mosaïque de gens : leurs cheveux sont blonds, châtains, roux, noirs, ils possèdent toutes les nuances de peaux entre claires et basanées, leurs tailles sont variables, leurs yeux aux mille couleurs de l’arc-en-ciel.
Tous parlent l’arabe, ont une culture commune et se disent Syriens. Leurs origines lointaines sont multiples : sans remonter aux brumes de la préhistoire, ils sont les descendants de tous les peuples qui, à un moment ou un autre, sont passés par le Proche Orient : Cananéens, Phéniciens, Hébreux, Araméens, Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Arméniens, Romains, Nabatéens, Byzantins, Arabes, Croisés, Ottomans.
Beaucoup d’entre eux parlent une langue étrangère : italien, français, allemand, anglais, roumain, espagnol.
Jeunes et vieux, hommes et femmes, musulmans et chrétiens, tous ont témoigné leur sympathie au visiteur, tout en essayant de lui transmettre quelque chose de leur vie personnelle et de leur vision du monde.
Ce qui frappe chez ces hommes et femmes qui ont subi une guerre longue et injuste, c’est leur grand courage et leur confiance en l’avenir.
La présente galerie montre les portraits de quelques-uns d’entre-eux, occasionnellement complétés par l‘un ou l’autre propos qu’ils ont bien voulu nous confier.
Ces rencontres ont enrichi l’image que l’auteur a pu se faire du pays et de ses habitants et ont conféré un visage humain aux différentes étapes de son circuit à travers un pays fascinant, qui ne laisse personne indifférent.
Que toutes celles et ceux qui ont contribué à établir cette galerie soient remerciés de leur apport.
- Frontière Liban-Syrie: à la question « Où vivent tes parents ? », Ali répond : « Je n’en ai plus » (victimes de la guerre ?)
- Jeunes gens de l’île d’Arwad
- Île d’Arwad, après l’école : football et études
- Île d’Arwad, éboueurs au travail
- Arwad-Tartous : deux jeunes couples syriens
- Après des études d’orthopédie à Paris, M. Hamid a fondé près de Tartous le SCO (Centre orthopédique syrien). « Malgré les difficultés d’approvisionnement dues aux sanctions, je produis en 3D, par informatique, de nouveaux produits orthopédiques utiles à mon pays et que j’essaie aussi d’exporter. »
- Après l’école, un groupe d’élèves rentre à la maison près du château de Saladin
- En regardant faire sa maman, Leïla apprend à confectionner de délicieuses galettes fourrées aux herbes, autoroute, près de Lattaquié
- Restaurant de bord de mer à Lattaquié : Ahmed est un vrai professionnel des chichas
- Lattaquié la nuit : « Admirez ma publicité sur quatre roues »
- On trouve chez M. Nabil un grand choix de chichas
- M. Tarek est directeur général adjoint à l’hôtel La Mira, à Lattaquié : « Après des études dans mon pays, je suis allé me perfectionner en Suisse, à Montreux et au Bouveret; ça m’a beaucoup apporté, à la fois sur les plans professionnel et humain »
- Dans le même hôtel, M. Hammad prépare les galettes qui accompagnent tous les repas
- « Nous nous retrouvons tous les jours près de l’amphithéâtre romain pour rouler les dés », groupe de retraités de Jablah
- M. Rachad est guide au Krak des Chevaliers : « Une équipe d’archéologues français nous aidait pour la restauration. Puis la guerre est venue, les combats autour du krak ont fait rage, les terroristes l’ont même occupé un moment. Actuellement il y a peu de visiteurs, mais ils vont revenir une fois la paix de retour »
- L’hôtel al-Wadi est situé tout près du Krak; il est géré par Mme Lodi Bitar Sallaoum et son fils. La propriétaire nous explique dans un excellent français : « Après un long creux, les clients recommencent à venir dans notre hôtel »
- Georges, étudiant en théologie, nous fait visiter la vieille église du monastère de St. Georges, à Mechtayié : « Notre monastère est parmi les plus anciens au monde puisqu’il a été fondé par l’empereur Justinien au VIe siècle »
- « Nous venons souvent ici avec maman et mes frères et soeurs », église arménienne, Homs
- « Notre église grecque melkite a été détruite pendant les combats qui ont ravagé notre ville de Homs. Elle a pu être rapidement reconstruite grâce à l’aide qui a afflué de toutes parts. » Père Georges, curé de la paroisse
- Clientèle du populaire Café Julia de Homs
- Un moment de détente au Café Julia
- S.E. Nicolas, archevêque de Hama nous dit dans un français parfait : « Pour des raisons à la fois internes et surtout externes, la Syrie est devenue le champ de bataille de la terre entière. Heureusement, la situation s’améliore rapidement »
- Soeur Victoria dirige l’Ecole Saint Coeur de Jésus et Marie, à Hama. « Les élèves de notre école plurilingue sont à 40% chrétiens et à 60% musulmans »
- Soeur Jeanne-Marie a 86 ans et travaille dans cette même école depuis de longues années
- La bonne entente règne entre le sacristain de la Grande Mosquée sunnite de Hama et le Père Nabil de l’église orthodoxe de Kfarbou
- A l’église du Monastère de St. Serge, à Maaloula, village emblématique ayant subi la violence des terroristes, Mlle Myriam chante une prière en araméen, la langue du Christ
- Le passé rural de Maaloula est encore présent dans les rues
- Mme Maria Saadeh est une architecte qui a choisi de s’engager en politique lorsque la guerre a éclaté. Elle a été élue députée indépendante au Parlement grâce à l’aide de nombreux volontaires, femmes et hommes. Chrétienne, elle est soutenue par beaucoup de musulmans. Elle s’est battue pour le soutien à l’Etat dans cette passe difficile. « Un pays occidental ne peut juger du régime syrien ni de sa légitimité » Elle s’occupe maintenant de « petits projets concrets »
- M. Mohand vend des fruits secs au Souk al-Hamidiya
- « Dans un souk en constant mouvement je représente le pôle de repos, la source de boissons désaltérantes parfumées à l’eau de rose » M. Tarek, limonadier à al-Hamidiya
- Ce n’est pas aujourd’hui qu’on partirait à toute vapeur de Damas à Médine; pourtant, la Cie de chemins de fer du Hijaz existe toujours. Elle n’a plus de matériel roulant, mais sa direction occupe toujours le siège central, à Damas et est confiante en l’avenir. MM. Mohamad Ali Hasanin, directeur général, et son adjoint, l’ing. Fayez Briche nous font les honneurs de leur bureau. L’ing. Briche a vécu à Cuba et en Espagne et est parfait hispanophone. « Il existe un projet de rétablir, à partir du siège central, un réseau de lignes ferroviaires périphériques pour la ville de Damas »
- Une chicha, un thé et un téléphone portable pour souffler un moment entre deux affaires
- « Par ici les filles, le parfumeur crée pour vous les philtres magiques les plus subtils », M. Houssein, Souk al-Hamidiya
- « A l’école de couture de l’Ospedale italiano nous apprenons l’Alta Moda romaine »
- Direction de l’Ecole enfantine de l’Ospedale italiano : Mme Carole, directrice, soeur Ensav, adjointe et suor Annamaria, déléguée de l’Hôpital
- Soif de savoir : une classe de l’Ecole enfantine
- Vieille ville de Damas : le célèbre café al-Nawfaa
- « Tous les jours, au café, je raconte à mon public, en arabe classique, une épopée du temps de Saladin. Je suis Ali, le conteur »
- « Nous, le public, chaque soir nous participons au récit d’Ali comme si nous l’entendions pour la première fois »
- C’est aussi grâce à M. Jihad, maître d’hôtel, que le Beit Zaman est l’un des hôtels les plus renommés de la Via Recta, à Damas
- « Essayez, comme nous, de démêler ces fils », électriciens à l’oeuvre dans la Via Recta
- Madrasa chiite al-Mohsiniya, Damas, directeur et enseignante principale : « Notre école existe depuis 110 ans, elle mène à la maturité, compte 3000 élèves et 200 enseignants. Nous accueillons gratuitement les enfants orphelins »
- Al-Mohsiniya. Les questions fusent, en français et en anglais : « Quelle est ta lecture préférée ? », « Comment t’appelles-tu ? », « D’où viens-tu ? », « Qu’est-ce que tu aimes faire ? »
- Le Père Béchir, catholique syriaque, vit à Beyrouth, où il travaille avec les réfugiés syriens : « Je déplore qu’une partie des chrétiens syriens qui ont fui le pays n’ayent d’autre projet que d’émigrer en Australie ou au Canada. N’y a-t-il que les musulmans qui songent au retour ? »
- « Depuis la guerre notre monastère n’a presque plus de visiteurs. Nous n’avons pas été inquiétés, sauf notre fondateur, qui a littéralement disparu il y a cinq ans, enlevé alors qu’il était à Raqqa. Les quelque neuf moines et moniales restants continuent de promouvoir le dialogue interculturel entre chrétiens et musulmans. », Soeur Dima, du Monastère Mar Moussa, parfaite italophone
- « Mais pourquoi les bêtes s’obstinent-elles à traverser la route quand je passe à moto ? », M. Hamid, berger